Key Account Manager et Entrepreneur, Lyon
Rodolphe a été diplômé d’un MBA Management Commerce et Entrepreneuriat en 2015. Après une belle évolution dans l’entreprise où il a effectué son alternance quand il était chez MBway Lyon, il occupe aujourd’hui une double casquette : Key Account Manager chez Beebryte et fondateur de sa propre entreprise. Rodolphe nous a accordé une interview exclusive pour revenir sur ces années au sein de notre école de commerce et de management, nous présenter son parcours professionnel et nous expliquer ses responsabilités actuelles. Découvrez son témoignage inspirant :
Présentation
J’ai fait un Bac Technique, puis un BTS au Chassagne à Oullins en initial. C’est là que j’ai commencé à me révéler car c’était beaucoup plus concret et j’ai adoré. Après, j’ai fait une Licence à l’institut Carrel en alternance dans une entreprise qui vendait des vêtements de travail. On distribuait notamment la marque Carhartt en exclusivité pour la France. Étant donné que c’était une marque que j’aimais bien, j’étais très content de travailler et de distribuer ces vêtements. J’ai appris à aller voir des clients, à être professionnel, à respecter des objectifs, à être autonome. J’ai vraiment appris sur le terrain, au fur et à mesure. Et c’est après cette année que je suis arrivé chez MBway.
Que retiens-tu de ces deux années d’études chez MBway ?
Les intervenants m’ont beaucoup marqué. Ils étaient vraiment très bien, c’était du concret. Ils nous expliquaient la vie d’entreprise et arrivaient à faire un bon parallèle école et entreprise. Le rythme d’alternance est bien pensé aussi. On avait 3 jours de cours toutes les 2 semaines. J’ai adoré aussi tous les Business Game et les travaux de groupe. C’était hyper positif et constructif. J’avais aussi beaucoup de cours en anglais, donc moi qui n’étais pas expert en anglais, ça m’a aidé a bien progressé.
Ce qui m’a marqué, c’est aussi la diversité de mes camarades de classe. J’ai trouvé que c’était très enrichissant. Dans notre promotion tout le monde s’entendait très bien, mais on était tous très différents : certains d’entre nous venaient de l’étranger, d’autres étaient en reprises d’études, d’autres avaient des parcours ou des profils atypiques. On s’est tous apporté et tiré vers le haut d’une manière différente donc c’était très cool.
A propos de ton alternance et de ton parcours professionnel
J’ai fait mes deux années d’études en alternance chez Lavi, une société qui fabrique et distribue des accessoires de camping-car, fourgon et caravane. J’étais Responsable Commercial Nord de la France. J’avais un téléphone, une voiture et je faisais comme si je gérais mon entreprise : c’était génial !
Après mon MBA Management, Commerce et Entrepreneuriat, je suis resté 6 ans dans cette même entreprise. En comptant les 2 ans d’alternance, j’ai donc fait 8 en au total. C’était une expérience très intéressante car j’ai réussi à bien évoluer dans la société. Après mon alternance, je suis devenu Responsable Commercial Nord de la France pour le marché du caravaning. Je faisais de la vente, de la gestion de clientèle, du conseil, de la formation et de l’analyse de concurrence. L’un de mes objectifs était de trouver et de définir de nouveaux leviers pour se développer sur le marché. En 4 ans, le chiffre d’affaires a augmenté de 161 %. Ensuite, pendant les 3 dernières années, je suis passé Responsable national grands comptes. J’ai monté une filiale dans toute la partie industrie dans laquelle on ne travaillait pas. J’ai créé toute la stratégie afin de pénétrer le marché de la carrosserie industrielle : création de partenariats, prospection, vente, développement d’un CA rapide, rentre des acteurs clés, gestion du relationnel, etc. C’est une entreprise dans laquelle j’aurai pu rester très longtemps, mais elle a été rachetée donc j’ai décidé de quitter l’entreprise.
Ensuite, j’ai été pendant 4 mois Responsable commercial du marché français dans une multinationale allemande qui fabrique des véhicules de loisirs (camping-car, caravane et vans). C’était un super poste mais la société ne me correspondait pas car c’était une très grosse société où j’étais un peu considéré comme un numéro. Je ne pouvais pas trop m’exprimer. C’était difficile pour moi donc je ne suis pas resté.
Entre temps j’ai créé mon entreprise dans le sport et dans le milieu médical. Aujourd’hui on est deux et je clôture mon 3ème bilan. On a réussi une belle progression cette année. On va changer encore pas mal de choses pour l’année à venir, mais ça évolue bien.
En parallèle, je suis depuis 2 ans Key Account Manager chez BeeBryte, une société qui fait de l’efficacité énergétique. Grâce à l’intelligence artificielle, ils ont inventé un algorithme qui permet de réduire sa consommation, principalement du froid. On vend cet algorithme d’optimisation énergétique principalement aux très gros comptes logistiques, pharmaceutiques, industries et agroalimentaires.
En quoi consiste ton poste de Key Account Manager ?
Je fais du commerce. Je gère les grands comptes qui sont importants pour l’entreprise, que ce soit en volume et en importance de chiffres d’affaires. On est dans l’énergie donc c’est assez particulier car les cycles de vente sont très long et complexe. L’année dernière, j’ai signé deux deals, et ça m’a pris 8 mois à signer. C’est très technique donc ce ne sont pas des choses simples à vendre.
C’est un poste plus stratégique et plus posé qu’un poste de simple commercial. Le but est d’accompagner de très grands clients dans leur stratégie d’énergie. Il faut être expert dans son domaine, être à l’écoute, poser les bonnes questions et développer un relationnel très fort pour que tes clients aient confiance en toi. J’essaye d’être en proximité d’eux pour comprendre ce dont ils ont besoin afin de leur apporter les bonnes solutions. Il faut comprendre ce qu’ils n’ont pas aujourd’hui pour leur amener demain. Il est également nécessaire de bien comprendre son marché, l’analyser et faire un peu de prospection car on n’en fait toujours un petit peu.
Quand tu arrives à ce niveau, on te fait confiance. C’est un petit peu comme si tu avais ton entreprise dans ton entreprise. On te laisse faire ta vision des choses et on est plus là pour t’aider.
Peux-tu nous en dire plus sur ton entreprise LCE Distribution ?
En parallèle de mes emplois de salariés, j’ai donc créé LCE Distribution. LCE propose l’entraînement cognitif de plus complet du marché. Grâce à l’IT nous avons créé une solution qui permet de révolutionner l’entrainement cognitif, médical et sportif. On vend cette solution, qui permet d’associer le travail physique et neurologique, donc la tête et le corps, principalement pour tous les sportifs, le milieu médical (kiné, ostéopathe) et pour tous les professionnels traitant les maladies neurodégénératives (parkinson, Alzheimer, etc.). On est également en train de lancer une offre pour les entreprises, pour améliorer le bien-être au travail. Notre solution est hyper ludique et en même temps nous permet de nous positionner comme des experts de l’entrainement cognitif, c’est-à-dire l’entrainement du cerveau pour être meilleure en sport, t’améliorer quand tu reviens de blessure, ou alors éviter ou réduire l’impact des maladies neurodégénératives.
Du côté entrepreneurial, c’est totalement différent parce que là tu as un stress que tu n’as pas quand tu es salarié d’une entreprise. C’est de la remise en question perpétuelle et du changement stratégique constant pour réussir à trouver la bonne ligne directrice pour que tu te lance vraiment et que ça cartonne. Il faut savoir s’adapter au quotidien, être à l’aise en finance, faire attention, savoir lire un compte de résultat et un bilan, être très curieux et très flexible.
En quoi MBway t’a donné les clés pour entreprendre ?
Déjà, je pense que chez moi c’était inné, dans le sens que j’ai toujours eu l’envie de vouloir ouvrir mon entreprise un jour. Par contre, MBway m’a montré ce que c’était vraiment d’entreprendre. De par mon alternance, où on me faisait confiance donc je faisais un petit peu comme si je gérais ma boite. Et du côté école, avec tous les jeux d’entreprise que nous avons fait, dans lesquelles on devait se mettre dans la peau de dirigeants et de créateurs d’entreprise. Nous avions aussi des intervenants qui avaient de très grandes responsabilités et qui nous partageaient leur expérience. Ce sont tous ces éléments qui m’ont fait écho.
En plus, MBway permet de t’exprimer. C’est une école dans laquelle on n’est pas freiné et où on t’encourage à aller au bout de tes pensées, de tes compétences.
Des projets pour l’avenir ?
J’aimerais bien me concentrer uniquement sur mon entreprise. Je suis convaincu que ça peut marcher, et que nous avons encore une belle évolution à faire.
Au-delà de mon entreprise, même si je travaille pour une société, aujourd’hui je souhaite être à des postes où je peux être un « salarié entrepreneurial ». Il me faut des challenges, des personnes à manager, des projets à gérer. J’ai cette fibre là et aujourd’hui j’ai l’expérience du commerce.
C’est la suite logique du commercial. J’étais simple commercial, après je suis passé responsable de région, puis responsable commercial France. Après Key Acompte Manager, donc gérer des gros clients, puis après la suite logique ce sont des postes de direction commerciale ou du management.
Quel est ton regard sur l’alternance ?
Pour moi, l’alternance est essentielle.
Premièrement, si tu as une idée de ce que tu veux faire, l’alternance va confirmer si tu as trouvé ta voie ou pas. Ensuite, c’est un vrai plus quand tu arrives sur le marché du travail, qui aujourd’hui est concurrentiel, avec deux ans d’expérience minimum. Et enfin, ce système te permet d’apprendre à t’adapter tout de suite aux codes et à la vie en entreprise. À mon sens, l’alternance est une vraie chance et ceux qui n’en font pas, c’est une erreur, et ça dans tous les domaines confondus.
Quels conseils pourraient tu donner pour les étudiants et futurs étudiants ?
Des conseils, j’en aurais plein, mais le plus important est de croire en soi. Si tu bosses et que tu ne doute pas trop de toi, tu peux faire ce que tu veux. Même si tu te plantes, si tu restes pro, poli, curieux, tu réussiras.
Je pense aussi qu’il est hyper important d’être dans son travail, comme on est dans la vraie vie. Personnellement, je ne change pas de personnalité pour m’adapter à un boulot, je choisis des postes qui me correspondent.