67 ans, Formateur en gestion finance, Laval
Découvrez le témoignage de Jean-Marc Lagoda, un passionné de la gestion finance !
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Jean-Marc Lagoda, j'ai 67 ans et j'ai fait toute ma carrière dans la fonction gestion finance d’entreprises privées.
Avant d’être formateur que faisiez-vous ?
Après avoir fait une école de commerce, j'ai travaillé pendant trois ans dans l'audit financier, commissariat aux comptes d'entreprises chez KPMG. Ça m’a permis de comprendre l'organisation comptable des différentes entreprises, de voir leurs avantages, et les limites des systèmes de sécurité comptable mis en place.
Cette expérience m’a donné envie de passer côté entreprise pour mettre en œuvre tout ce que j'avais appris durant ces audits. J'ai travaillé ensuite dans l'industrie informatique et pharmaceutique occupant différents postes, d’abord en comptabilité, puis en contrôle de gestion.
Mon rôle était de participer à la définition de la stratégie et d'apporter mon œil d’expert pour mettre en œuvre des outils facilitant la mise en place de cette stratégie. J'ai ainsi pu tester différentes méthodes et différents outils en matière de calculs de coûts, de gestion par processus ou encore mettre en place des tableaux de bord.
Cette phase de réalisation de la stratégie s'accompagnait souvent d'explications auprès des managers pour qu'ils relaient et s'alignent en gardant toute leur efficacité. C'est ce qui m'a amené à faire de la formation en interne tout au long de ma carrière. Mais à un moment donné, ce que me proposait l'entreprise ne correspondait plus à ce que j'avais envie de faire. Je me suis donc réorienté tout naturellement vers des activités de conseil et de formation. J'étais spécialisé sur les questions financières et plus particulièrement sur le contrôle de gestion, en approfondissant des outils comme la méthode Activity Based Costing, la mise en place de tableaux de bord stratégiques.
Quelles matières dispensez-vous ?
J’interviens sur des cours de comptabilité : la comptabilité financière, qui est la comptabilité classique d'enregistrement des différents mouvements et flux financiers d'entreprise. Mais ce qui me passionne le plus est la comptabilité de gestion, le calcul de coûts, l'organisation des données pour aider à la prise de décision, et la comptabilité budgétaire.
Vous avez écrit plusieurs livres sur le sujet de la gestion finance, qu’est-ce qui vous a donné envie de les écrire ?
À la base, je ne suis pas du tout un littéraire. Quand on m'a proposé, pour la première fois, d'écrire un livre « Excel pour établir des budgets et des tableaux de bord », j'ai été un peu hésitant. Un consultant m'avait proposé de m'accompagner, ce qui a été le cas pendant un mois mais je me suis vite retrouvé seul. Je n’ai pas abandonné pour autant et j'ai pris goût à transmettre mes connaissances et à fournir un effort de synthèse. Ça a été une expérience intéressante, une aide dans ma pédagogie et ça m'a vite donné envie d'écrire d'autres livres.
J'ai écrit, aussi, sur des domaines comme l'excellence opérationnelle, la gestion des ressources humaines, la création d’entreprises.
Qu’est-ce que, pour vous, un bon formateur ?
Un bon formateur, c'est celui qui comprend le besoin des personnes qu'il a en face de lui pour concevoir un apprentissage progressif des concepts et mécanismes visés. Il s'agit aussi d'alterner les différentes méthodes pédagogiques de manière à toujours captiver l'attention et maintenir l'intérêt car chacun vient avec ses propres motivations. Certains sont là à titre de culture générale et d'autres veulent en faire une orientation professionnelle.
Il faut savoir s'adapter en fonction des apprenants : passer plus de temps sur les points qui se révèlent plus difficiles, par exemple. C'est pour ça que j'apprécie plutôt des publics relativement peu nombreux, 20 maxima. Au-delà, on a tendance à dispenser un cours magistral et c'est une relation différente.
Selon vous, pourquoi recruter un alternant et quels sont les avantages de l’alternance ?
J'ai souvent pris des étudiants en stage ou en alternance. J'ai toujours apprécié parce qu'ils ont un œil nouveau et challengeant. Ça donne du recul. Ils constituent une ressource supplémentaire qui aide à mettre en place de nouvelles méthodes. Cela permet aussi de nouer des contacts avec leur professeur d'université ou d'école supérieure et de bénéficier d’une expertise sur des aspects pointus techniquement.
L'avantage de l'alternance est que, tout de suite, on confronte la théorie avec la pratique. C'est aussi apprendre à se rendre utile, pas simplement se limiter à quelques tâches d'exécution, mais se poser la question du pourquoi des pratiques. Les alternants comprennent mieux l'intérêt de tel outil ou de telle méthode par rapport à une autre. Pour l'entreprise, c'est la capacité de disposer de cette ressource et de cet œil nouveau pour progresser.
Quelles compétences faut-il pour travailler dans la gestion finance ?
Je dirais qu'il y a deux savoir-être indispensables au-delà des compétences techniques. D'abord, un sens de l'organisation car les sujets sont variés. On embrasse différents aspects de l'entreprise : des aspects techniques, comme les procédés de fabrication, échanger avec le commercial, gérer des problèmes de qualité, de ressources humaines. Il faut être capable de traiter ces différents sujets.
Et puis la curiosité. Curiosité, car les techniques évoluent fortement. Quand j'ai commencé ma carrière, c'était juste le début des ordinateurs. On travaillait sur papier, puis sur ordinateur avec des logiciels comme Excel. Aujourd’hui, on utilise l'intelligence artificielle pour des modèles prédictifs.
Cela change le métier, qui devient de moins en moins celui d'un expert qui procède aux calculs et de plus en plus celui d'un expert en relation avec les autres fonctions de l'entreprise, qui explique les alternatives et aide à trouver la meilleure option.
Avez-vous des conseils à donner aux étudiants ?
Le premier conseil, est d'être toujours ouvert sur l'actualité. Ne pas se limiter à travailler pour les résultats scolaires ou les notes d'examen, mais savoir ce qui se passe dans son environnement.
Il ne faut pas croire que pendant les trois ou cinq premières années d'études, on a tout appris, puis qu'on vit sur ses acquis pendant 40 ans. Trois ans après, ce qu'on a appris est souvent déjà dépassé. Donc, il faut consolider ses bases en permanence. Être dans une remise en cause de ce qu'on a appris, avoir un esprit critique et savoir utiliser les outils modernes avec discernement.
Un mot pour la fin ?
Le métier de contrôleur de gestion a été une passion pour moi. J'ai eu la chance de travailler dans des entreprises qui m'ont offert des ressources, du temps, de l'écoute. C'est un métier passionnant, en lien avec la fonction des ressources humaines, qui accompagne la mise en œuvre du changement.
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