Alexis DESJARS, consultant et intervenant au sein de l'école de management MBway Rennes sur le socle des enseignements stratégiques, développe son approche par l’exemple, un principe fondateur dans l’animation de ses interventions pour accompagner les managers opérationnels de demain.
1 - Quels sont les domaines sur lesquels vous intervenez plus précisément ?
" Au sein de plusieurs écoles de management MBway, j’enseigne en 1ère année de MBA le management stratégique, qui se poursuit en 2ème année par le développement puis le pilotage stratégique.
A cela s’ajoutent des modules connexes dans la vision stratégique de l’entreprise : l’intelligence économique, pour apprendre à aller chercher l’information et à l’exploiter, l’entrepreneuriat, dans une perspective de création d’entreprise, mais aussi sur les thématiques liées à la reprise d’entreprise qui peut réserver de belles opportunités professionnelles pour nos jeunes étudiants. Enfin, nous avons modélisé, avec la Direction de l'école de Rennes, un projet stratégique destiné aux étudiants sur leur dernière année de cursus en management RH. "
2 - Vous parlez dans vos actions de conseil aux TPE & PME, voire sur de plus grands groupes, de développement et de management stratégiques, quelle est votre vision de ces thématiques dans le contexte économique actuel ?
" Ce que nous constatons sur le terrain c’est que nous manquons de managers, ces fameux managers ce sont qui ? C’est ce que nous appelons chez nous des entrepreneurs salariés, à savoir qu’ils ont toutes les caractéristiques de l’entrepreneur, capable de fédérer des équipes autour de projets de développement, d’optimisation, d’amélioration mais qui sont sous statut salarié tout simplement.
N’ayant pas de managers dans des dynamiques entrepreneuriales, la stratégie est une matière de moins en moins mise en œuvre dans les entreprises, ce qui donne un manque de visibilité dans certaines entreprises, alors que l’environnement en constante mutation nécessite cette prise de recul indispensable, cette hauteur qu’autorise la réflexion stratégique. "
3 - Dans cette perspective, qu’attendez-vous des étudiants, dans quelle dynamique inscrivez-vous vos cours ?
" Concernant la dynamique pédagogique, nous prenons les étudiants comme des professionnels en formation. C’est une logique totalement différente qui implique directement les tuteurs et tutrices en entreprise sur les périodes de professionnalisation. Nous les plaçons dans des conditions de professionnels en formation, futurs décideurs, capables de prendre en responsabilité à terme des centres de profits, des entreprises, capables également de créer des entreprises.
La dynamique c’est de leur transmettre des savoirs sur des modules thématiques de 3 jours. 2 jours sont consacrés à la théorie, aux outils à utiliser ou mettre en place et méthodes à mettre en œuvre, en s’inspirant dans les exemples de l’actualité économique, politique, nationale et internationale. La 3ème journée est consacrée exclusivement à la restitution de travaux que le je leur demande.
En intelligence économique, je les fais travailler sur des thèmes de recherche comme les apports de l’IE dans le pilotage de la performance de l’entreprise ou dans la gestion au quotidien de l’entreprise. Pour ce qui est de la conduite du changement, je les amène à analyser des situations de changement qu’ils ont vécues, pour comprendre en quoi le changement a bien ou mal fonctionné, en dégager des facteurs favorisants ou au contraire pénalisants.
L’objectif est que demain ils puissent engager, dans leurs entreprises, des actions pertinentes, à forte valeur ajoutée de la TPE à la multinationale. "
4 - Quelles sont vos attentes quant au comportement et à la posture des étudiants que vous accompagnez ?
" On leur demandera demain de faire preuve de capacités de jugement, d'être force de proposition auprès des entreprises et d’envisager des solutions nouvelles adaptées à un environnement en mutation constante.
Mon ambition est de faire des étudiants MBwayens, des professionnels capables de réfléchir par eux-mêmes, avec des convictions, et de les diffuser, de les communiquer aux autres, en acceptant que d’autres n’aient pas les mêmes convictions qu’eux. C’est par cette confrontation, cette richesse d'échange, basée sur des arguments et des faits qu’ils pourront demain proposer de nouveaux chemins pour nos entreprises ou leurs entreprises s’ils prennent la voie de l’entrepreneuriat. "