Depuis le début de votre scolarité vous n'avez qu'une obsession : toujours avoir une bonne note. Allez, avouez le, vous avez déjà eu un haut le coeur quand on vous a annoncé que vous aviez 12 en math.... Ces choses-là ça marque quand, avec aisance, on décroche facilement la meilleure note pendant sa scolarité.
Mais voilà, aujourd’hui vous n’êtes plus à l’école, mais vous faîtes vos premiers pas dans le monde du travail. En stage ou durant vos années d'alternance, vous avez toujours tout fait pour impressionner votre boss : présentation soignée, objectifs tous atteints, volontarisme pour participer aux événements ou à des projets annexes… Tout vous réussi grâce à cette force de caractère, mais pour la première fois, alors que vous recherchez ou démarrez votre premier emploi, une sensation inconnue vous envahie : celle de la galère et de la reconnaissance de votre travail qui n’est pas toujours présente.
Vous pouvez même avoir l’impression que les autres progressent plus vite que vous alors que pourtant votre travail est excellent. Alors pourquoi est-ce que ce côté « élève modèle » ne fonctionne pas en entreprise ? MBway Lyon décrypte pour vous le comportement à adopter pour vous épanouir quand vous êtes accro à la bonne note.
Perfectionniste ou bon élève
Les torts ne sont pas les même ! On entend beaucoup de candidats utiliser le mot "perfectionniste" pour se décrire en entretien. Mais qu'est ce qui le distingue du bon élève ? Voici un éclairage sur ces deux types de personnalité :
- Le perfectionniste est une personne qui cherche la perfection dans ce qu'elle fait, qui fignole (à l'excès) son travail selon Le Robert. L’exigence avec soi-même caractérise cette personnalité.
- Le bon élève est une personne qui va prêter une attention démesurée aux attentes des personnes qui l’entourent. Elle va se dépasser pour faire ce qu’on attend d’elle et va chercher à anticiper les besoins des autres. Le regard extérieur est donc la grande différence entre ces deux profils. Car le bon élève n’agira ainsi que pour recevoir des compliments de la part des autres.
Karine Aubry, coach certifiée et autrice d’un ouvrage portant sur le syndrome du bon élève, insiste sur la difficulté de reconnaître quand on tombe dans ces travers. Pourquoi ? Car il n’existe pas de profil type. Ce comportement peut s’expliquer en fonction de l’éducation qui a été donnée à un enfant (encouragement à avoir de bonnes notes, écouter les consignes, faire attention aux besoins des autres…), mais aussi en fonction du comportement global d’une personne.
Cependant, l’autrice de « Frustré au bureau ? Et si vous souffriez du syndrome du bon élève ? » démontre des traits communs à tous les bons élèves qui se retrouvent démotivés au travail. Ce sont des personnes qui aiment bien faire les choses, respectant le cadre et les consignes, et pensant que les autres sont mieux placé pour évaluer leur travail qu'elle même.
Bon élève et entreprise : l'anti-match
En entreprise, les managers et collaborateurs ne sont pas toujours à l'aise avec les profils des bons élèves. Si tel est le cas, c'est car ce sont des personnalités qui attendent beaucoup des autres et ont besoin de retours fréquents pour ne pas se sentir dévalorisés. Il est donc possible que l'entreprise et les personnes qui la constituent s'adapte mal à ces bons élèves en demande.
Si tel est votre cas, rien de dramatique. Il faut simplement procéder à quelques ajustements pour vous sentir mieux. Commencez par remettre en question vos valeurs : quel est l'intérêt que vous portez à votre performance et à quel moment le seuil critique est atteint sans retour de votre direction ou collègues. Evidemment la reconnaissance du travail est importante, mais n’attendez pas qu’elle soit quotidienne au risque de vous démoraliser. Vous devez prendre conscience que les critères de réussite au travail sont bien différents de ceux de l’école. Vous allez en effet être, certes évalué sur l’atteinte de vos objectifs, mais aussi sur votre capacité à sortir du cadre et innover. Cette position n’est pas facile quand on est bon élève car votre travail se base sur la rigueur et la stabilité. En restant dans ces cases vous serez souvent cantonnées à être celui ou celle sur qui on compte en cas de délégation.
Alors prêt à perdre un peu de votre côté "Monsieur ou Madame Parfait", notre équipe MBway Lyon vous livre quelques conseils. Ces astuces vous permettrons aussi de faire la différence !
Briller grâce à son côté bon élève
1. Faire le point... avec vous
Il est important de bien vous connaitre. Savoir dans quelles situations vous êtes en difficultés, celles où vous êtes au top est essentiel pour vous appuyer sur vos réussites. Identifier vos forces et faiblesses est un bon point de départ pour affronter la vie au travail.
Ce temps d'introspection vous permettra de tirer des enseignements et de mettre en place des rituels qui vous permettront de vous sentir mieux.
2. Miser sur vos atouts
« S’adapter aux autres peut être une qualité très précieuse tant que cela reste mesuré. Il ne s’agit pas de s’oublier soi-même, mais de voir en quoi cette flexibilité peut nous aider à atteindre nos objectifs », explique Karine Aubry.
Vous concentrer sur ce qui fait de vous un killer dans votre domaine est essentiel. Valorisez les missions sur lesquels vous brillez, appuyez vous sur vos points forts pour surprendre et vous faire remarquer en entreprise. Vous pouvez aussi Ainsi vous vous démarquerez et vous aurez la possibilité d'évoluer ou collaborer sur de nombreux sujets.
3. Rester focus
On l’a vu, le bon élève a tendance à tout faire pour plaire aux autres, et peut, souvent, se retrouver avec plein de tâches qui ne la concerne pas à réaliser (« oui oui je vais m’en occuper si tu veux ». Oups encore une mission dans votre to do list). Car oui ! Votre belle personnalité vous pousse à déborder sur de nouvelles missions ou aider des collègues sur des projets qui n'impactent pas votre performance directe.
Faîtes donc le tri et concentrez-vous sur vos missions. Celles qui vous apporteront, in fine, la reconnaissance de vos supérieurs si chère à votre coeur.
4. Demander un peu de feedbacks
Arme fatale. Ok, ces retours peuvent à la fois nourrir votre besoin d’avoir 20/20, mais ils sont aussi essentiels à votre épanouissement.
Tout d’abord, écoutez ce que vos managers attendent de vous, pas la peine de passer 30h sur une présentation PowerPoint qui sera diffusé qu’à 5 personnes de l’équipe (et qui n’a pas d’impact majeur), vous comprenez ?
Puis entrainez-vous à rendre un travail moins "parfait". « Pour se rassurer, il est possible de mettre en place des petites expérimentations, suggère Karine Aubry. Par exemple, rendre un travail que l’on estime satisfaisant à 97% mais pas à 100%, et voir ce qui se passe. Souvent, on s’aperçoit que l’on a en fait entièrement répondu aux attentes. Cela peut permettre à des personnes qui ont le sentiment d’être surchargées de lâcher du lest, et de se rendre compte que les attentes qu’ils projettent sont en fait bien plus exigeantes que la réalité. »
Enfin, les feedbacks vous permettront aussi de vous rassurer. Lors des entretiens annuels par exemple. C’est le moment où votre manager vous fera les compliments que vous méritez, c’est bon à prendre n’est-ce pas ?
C’est la communication avec les autres membres de l'entreprise et la connaissance de vous-même qui vous aideront à vaincre ce syndrome du bon élève. Affirmez haut et fort qui vous êtes en entreprise. C’est important et cela remplira votre envie qu’on vous estime. N’oubliez tout de même pas que ce n’est pas grave de chercher la perfection. Vous êtes un bon élément, vous le savez surement, alors félicitez vous de temps en temps !
Puis rassurez-vous, si vous faîtes le choix de poursuivre vos études en alternance vous pourrez pleinement vous épanouir. Les intervenant.e.s de notre école de management seront ravis de vous féliciter en cas de bon travail rendu, et vous pourrez aussi vous épanouir professionnellement. Un bon compromis pour entrer dans la vie active après sa scolarité. Conquis par cette idée ? On vous invite à découvrir nos formations en MBA spécialisés.