La santé mentale au travail est devenue un enjeu central pour les entreprises et leurs collaborateurs. Entre la fatigue, la pression et le stress du quotidien, nombreux sont ceux qui aspirent à un environnement professionnel plus sain et épanouissant. Pourtant, les chiffres révèlent que les troubles psychiques coûtent cher, tant aux individus qu’aux entreprises, et que le chemin pour améliorer la qualité de vie au travail reste long.
Dans cet article, MBway, école de commerce et de management à Lyon, vous présente 6 chiffres clés qui illustrent les défis actuels de la santé mentale au travail.
Chez MBway Lyon, nous abordons ces enjeux dans nos formations, du post-bac au Bac+5, pour former des managers conscients de l’importance du bien-être et de la performance durable en entreprise.
67% des employés vont au travail sans enthousiasme
D’après le Baromètre 2024 de Qualisocial, 67 % des salariés français se rendent au travail sans réel enthousiasme, voire à contrecœur. Cette démotivation témoigne d’un malaise grandissant dans de nombreux secteurs, où la fatigue psychologique, la pression constante et le manque de reconnaissance sapent progressivement l’engagement des équipes.
Les causes de ce désengagement sont multiples : conditions de travail jugées insuffisantes, management inadapté, voire tensions relationnelles ou exigences trop élevées.
Pour inverser la tendance, les entreprises sont incitées à repenser leurs approches managériales, à valoriser davantage leurs collaborateurs et à promouvoir un environnement de travail plus épanouissant. Cette démarche est essentielle pour favoriser la motivation, prévenir l’épuisement professionnel et maintenir une performance durable.
42 % des salariés en détresse psychologique
Selon le dernier baromètre réalisé par Empreinte Humaine et OpinionWay à l’automne 2024, 42 % des salariés français se disent en détresse psychologique modérée, soit une baisse de 6 points par rapport à l’année précédente. Cependant, 15 % des personnes interrogées se déclarent en détresse psychologique élevée.
Empreinte Humaine définit ce mal-être comme un mélange de symptômes dépressifs et d’épuisement qui, s’il n’est pas pris en charge, peut entraîner des pathologies plus graves telles que des troubles anxieux, de l’hypertension ou encore des conduites addictives.
De plus en plus, cette souffrance psychique peut être intimement liée au contexte professionnel. Quand le travail génère une pression constante, des conflits relationnels ou des conditions de travail particulièrement exigeantes, le risque de « burnout » — un épuisement émotionnel, physique et mental — s’accentue.
Regroupés sous l’appellation de risques psychosociaux, ces facteurs incluent notamment le stress, le harcèlement moral ou sexuel, les conflits d’équipe, ou encore des violences verbales. Lorsqu’ils s’installent durablement, ils peuvent détériorer la santé mentale des salariés, en favorisant le développement d’addictions ou l’aggravation de troubles déjà existants.
1 814 maladies professionnelles liées à des troubles psychiques
Selon le dernier rapport de l’Assurance Maladie, 1 814 maladies professionnelles officiellement recensées en France sont liées à des troubles psychiques. Ce chiffre, en constante progression, reflète une meilleure prise en compte des pathologies mentales dans le milieu professionnel. Bien que les troubles musculo-squelettiques restent majoritaires, les affections liées au stress, à l’épuisement ou encore à des conditions de travail dégradées gagnent du terrain.
En parallèle, l’Observatoire Eurogip indique que 52 % des pathologies psychiques sont aujourd’hui reconnus comme maladies professionnelles en France. Cette avancée positionne l’Hexagone comme l’un des pays pionniers en Europe en matière de reconnaissance. Pour les salariés concernés, cela signifie un accès à une prise en charge médicale adaptée et une protection financière adéquate. Malgré ces progrès, il demeure crucial de renforcer la prévention en entreprise afin de réduire le nombre de nouveaux cas et d’assurer la santé mentale de tous.
23 milliards d’euros : le coût des maladies mentales pour l’Assurance maladie
La prise en charge des maladies mentales et des troubles psychiques en France représente près de 23 milliards d’euros chaque année. Cette somme, qui constitue le premier poste de dépenses de l’Assurance maladie, illustre l’ampleur des enjeux liés à la santé mentale. Même si le travail n’explique pas à lui seul ces statistiques, il reste pour beaucoup étroitement lié à la vie personnelle de nombreux individus.
Du point de vue des entreprises, l’addition peut également devenir très lourde. Entre l’absentéisme, le turnover ou la baisse de productivité, les coûts associés au mal-être au travail sont considérables. Cette réalité pousse de plus en plus d’organisations à prendre au sérieux la santé mentale de leurs collaborateurs et à investir dans des dispositifs de prévention et d’accompagnement.
54 % des employés n’arrivent pas à déconnecter
Selon les dernières données d’Empreinte Humaine, 54 % des salariés estiment que leur entreprise applique réellement le droit à la déconnexion, c’est-à-dire l’absence de sollicitations en dehors des horaires de travail (pas de mails ou de réunions tardives). Bien que les employeurs commencent à prendre conscience de l’importance de protéger la santé et la sécurité psychologique de leurs collaborateurs, ces chiffres montrent qu’il reste du chemin à parcourir.
En effet, seulement 47 % des personnes interrogées indiquent que des formations dédiées à la prévention des risques psychosociaux et à l’amélioration de la qualité de vie au travail (QVCT) sont accessibles à l’ensemble des salariés. De plus, 43 % seulement considèrent que les équipes sont véritablement consultées sur ces sujets. Ce constat souligne la nécessité, pour les entreprises, de poursuivre leurs efforts en matière de bien-être au travail et d’impliquer davantage leurs collaborateurs dans la mise en place de solutions concrètes.
91 % des salariés considèrent la QVTC prioritaire
D’après le baromètre Qualité de Vie et Conditions de Travail 2025 de Qualisocial, en partenariat avec Ipsos, 91 % des employés considèrent la QVCT comme un enjeu prioritaire ou très important. Pourtant, seuls 23 % d’entre eux bénéficient réellement d’un dispositif global pour la prévention de la santé mentale au sein de leur organisation.
Cet écart souligne la nécessité de mettre en place des politiques de QVCT plus poussées. D’autant que, selon une étude précédente, 61 % des entreprises ayant adopté de telles mesures observent un impact positif sur la santé mentale de leurs équipes, un chiffre qui grimpe à 71 % lorsque la démarche est approfondie. Des données qui encouragent à renforcer encore davantage la prise en compte du bien-être au travail.
Les chiffres le prouvent : la santé mentale au travail est un défi de premier ordre, appelant à des mesures de prévention, de formation et d’accompagnement. Il est donc crucial de reconnaître les signaux d’alerte et d’agir rapidement, que ce soit en s’appuyant sur des dispositifs internes d’accompagnement ou en cherchant un soutien extérieur. La prise de conscience collective autour du bien-être au travail, tant de la part des entreprises que des salariés eux-mêmes, contribue à prévenir ces situations et à encourager la mise en place de solutions adaptées.
Prendre conscience de ces chiffres et mettre en place des actions concrètes est la première étape pour faire évoluer durablement les mentalités et instaurer une culture d’entreprise plus saine.
Chez MBway Lyon, avec nos MBA en alternance, nous formons des managers et entrepreneurs capables de conjuguer efficacité et respect des collaborateurs, notamment grâce à des modules dédiés à la communication, la gestion des risques psychosociaux et le management responsable.
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